Le Diagnostic de Performance Energétique (DPE) est un un outil essentiel à la vente ou la location d’un bien immobilier. Cet outil sert à mesure la consommation d’un logement ou d’un bâtiment, également son taux d’émission de gaz à effet de serre. C’est un document obligatoire à pour la vente ou la location de tous logements et classe leur performance énergétique de A à G. Depuis 2023, les logements classés G+ (qui consomment plus que 450 kWhEP/m².an) sont interdits à la location. En 2025 les logements classés G, c’est à dire consommant plus de 420 kWhEP/m².an, en 2028 viendra le tour des F. En 2034, seuls les logements A,B et C seront disponibles sur le parc locatif.
Face à ces échéances, plusieurs rénovations sont possibles pour améliorer son DPE.
L’isolation par l’intérieur (ITI)
Les murs sont la partie de la maison la plus en contact avec l’extérieur, ce qui engendre une déperdition de chaleur (jusqu’à 20%). La technique la plus efficace pour éviter ces déperditions est l’isolation par l’extérieur, qui consiste à recouvrir la maison entièrement avec un isolant (et un enduit pour la finition). Cependant cette technique est onéreuse, destinée les maisons et est rarement possible à Paris et en Ile-de-France.
La technique la plus efficace est donc l’isolation par l’intérieur (ITI). Elle consiste à enduire le mur d’un isolant depuis l’intérieur de la maison, une fois l’isolant posé, une finition vient recouvrir le mur pour l’esthétique. Il est important de noter que cette technique entraîne forcement une perte de surface habitable équivalente à l’épaisseur de l’isolant.
Plusieurs isolants peuvent être utilisés. Le meilleurs rapport qualité/prix est la laine de roche. Il est également possible d’isoler à l’aide de fibre de bois ou de laine de verre mais pour la même résistance thermique celas seront plus épais et plus chers.
Changer ses fenêtres
Les fenêtres peuvent représenter jusqu’à 15% de la déperdition thermique d’un logement. Le plus souvent le coupable est le simple vitrage, s’il s’agit d’une baie-vitrée ou d’une porte fenêtre, c’est encore pire. Le double vitrage est une solution efficace qui minimise les déperditions. Il s’agit de deux vitres séparées par du vide.
Les matériaux constituant les cadres sont également très importants. Le plus utilisé pour sa capacité d’isolation est le PVC, il possède également l’avantage de ne pas avoir à l’entretenir. On peut également utiliser du bois mais à condition de l’entretenir, au cas contraire, il perdra ses propriétés isolantes.
Il faut également se méfier des ponts thermiques. Ce sont les points de jonctions en le mur et le cadre, et, entre le vitrage et le cadre. C’est pourquoi le changement des menuiseries doit être effectué par un professionnel certifié garant de l’environnement (RGE).
Installer une VMC double flux
Chauffer de l’air humide demande plus d’énergie que de chauffer un air chaud. C’est pourquoi un système d’aération est indispensable à votre appartement. La ventilation mécanique contrôlée (VMC) est un système de ventilation que permet de grande économies sur le chauffage. Le système simple flux extrait simplement l’air pollué de votre logement, alors que le système double flux permet en plus de cette extraction, un soufflage d’air chauffé, et filtré.
Le système double flux utilise les calories présentent dans l’air pour réchauffé l’air neuf qui sera soufflé dans la maison. Un réseau de bouches d’extraction et de gaines garantit à la fois l’extraction et la récupération de l’air, cheminant l’air jusqu’à l’échangeur de chaleur idéalement situé dans la zone chauffée de l’habitation. L’air entrant et l’air sortant ne sont jamais en contact.
Le système double flux permet de réduire de 70% les déperditions thermiques dues à la ventilation. C’est également un atout pour la santé des occupants car l’air entrant est filtré, et donc dépourvu de polluants d’allergènes comme le pollen.
Le chauffe-eau thermodynamique
Selon l’Ademe, l’eau chaude sanitaire représente jusqu’à 20% de la consommation en énergie d’un ménage. Réduire cette consommation est donc un bon moyen de réaliser des économies d’énergies. Le chauffe-eau thermodynamique fonctionne comme une pompe à chaleur, il capte les calories dans l’air ambiant pour les transférer à un fluide frigorigène, le fluide transite ensuite dans un compresseur qui le réchauffe.
Cet appareil à besoin d’être branché car il consomme de l’électricité, mais il est considéré comme économique car il produit plus d’énergie qu’il en consomme : Pour 1 kWh consommé il en génère 3 à 4 en chaleur. En comparaison, les chauffe-eaux électriques consomment, pour la même quantité d’eau chaude produite, 2,5 fois plus.
Il est cependant important de noter que ce ballon doit être installé dans une pièce de minimum 10m². Dans l’idéal, il est également recommandé de le placer dans une pièce isolée du reste de la maison car il refroidit l’air autour de lui, et peut être parfois bruyant.
Isolation des combles
Comme l’air chaud monte, il s’échappe par le toit. Si vous habitez au dernier étage de votre immeuble, 30% de ce que vous dépensez en chauffage se volatilise dans les combles.
L’isolation des combles émerge donc comme l’une des solutions les plus efficaces pour minimiser les pertes de chaleur et accroître l’efficacité énergétique des bâtiments. En copropriété, cette mesure engendre des économies énergétiques substantielles pour l’ensemble des copropriétaires tout en rehaussant le confort thermique des habitations. En parallèle, elle a le pouvoir d’augmenter la valeur immobilière en optimisant la performance énergétique des habitations.
Il existe de nombreux isolants dont le choix se fait en fonction du budget, de la surface et de la faciliter d’installation ce qui dépend donc de chaque immeuble. Le meilleur rapport qualité/prix est la laine de roche, mais en fonction des besoins spécifiques de votre copropriété, il est possible d’utiliser de la laine de verre, de la ouate de cellulose, du polyuréthane ou du polystyrène expansé.
Isolation des caves
Si vous habitez au rez-de-chaussée, il est également possible de perdre de la chaleur à cause du contact de votre sol avec des parties non-chauffés comme les caves ou le parking. Dans ce cas il est impératif d’isoler le planché bas.
Le flocage se présente comme une méthode d’isolation où de la laine minérale est projetée sur une surface isolante à l’aide d’un pistolet, garantissant une résistance thermique significative. Cette approche offre une combinaison bénéfique d’écologie, d’économie et c’est également une protection anti-incendie.
De surcroît, l’isolation par flocage agit comme une barrière contre les remontées d’humidité dans les murs, renforçant ainsi la structure du bâtiment. Par conséquent, elle prévient les infiltrations dans le plancher bas. L’aspect distinctif de cette méthode réside dans son aptitude à s’adapter à n’importe quelle forme de support.